jeudi 28 mars 2024, 19:24
Site: GLOSSAIRE EN TRAVAIL SOCIAL
Cours: GLOSSAIRE EN TRAVAIL SOCIAL (GLOSSAIRE)
Glossaire: LES MOTS EN TRAVAIL SOCIAL
M

Maltraitance

maltraitance d’une personne en situation de vulnérabilité lorsqu’un geste, une parole, une action ou un défaut d’action, compromet ou porte atteinte à son développement, à ses droits, à ses besoins fondamentaux, et/ou à sa santé et que cette atteinte intervient dans une relation de confiance, de dépendance, de soin ou d’accompagnement. Les situations de maltraitance peuvent être ponctuelles ou durables, intentionnelles ou non ; leur origine peut être individuelle, collective ou institutionnelle.

Milieu (Le)

Le milieu, c’est tout ce avec quoi la personne interagit, que ce soit des problèmes, des objets ou des individus.

"Le milieu est alors l’ensemble des objets institutionnels de la situation avec lesquels la personne entretient des rapports stables, en l’absence desquels la relation ne pourrait s’établir. Pour le dire autrement, le milieu est alors l’ensemble des objets de la situation qui sont, pour le sujet, transparents, « allant de soi » (Chevallard, 1996 : 173)"

Modèle (Le)

Celui qui est pris pour exemple.

La nécessité de prendre appui sur un modèle afin de se construire découle d’une des limites essentielles de la condition humaine : nul être ne peut atteindre seul le sens de son existence ! Cette réalité-là légitime en retour la fonction de l’éducateur. Le modèle doit se garder de la tentation du pouvoir et, à cet égard, il doit être à la fois exemplaire (Alain Rey) et faillible. le modèle est prêt à partager parce qu’il n’est que le dépositaire des quelques qualités qu'il s'est approprié dans son parcours de vie. L’éducateur comme modèle doit savoir se garder de la tentation de « modeler ». C’est à cette condition que le modèle conserve le fil de la transmission.

Morcellement

L'accompagnement et l'aide de l'éducateur est globale et de fait est une action pour soutenir l'individu, nous parlerons alors d'une personne c'est à dire  un être totale, qui s'oppose à  la vision réductrice qu'opère toutes activités humaines sur le mode de la séparation, le morcellement  :  psychologie (sujet), médecine (patient), éducation (élève, étudiant), juridique (citoyen), économie (producteur, distributeur, consommateur), travail-social (usagent) ...

Motivation

La motivation désigne l’ensemble des facteurs internes qui poussent une personne à s’engager dans un type d’activité ou de conduite et à y persister durablement. Parmi ces facteurs, on peut distinguer la valeur accordée à l’activité, c’est-à-dire le plaisir qui lui est associé (motivation intrinsèque) ou les retombées que l’on peut en attendre (motivation extrinsèque), ainsi que le sentiment d’être suffisamment compétent pour la mener à son terme avec succès.

Le concept de motivation cherche à rendre compte à la fois de l’entrée dans l’action et du maintien dans celle-ci. Pour distinguer ces deux aspects, il est utile de parler de motivation initiale et de régulation de la motivation. Une motivation initiale suffisante est indispensable pour mettre l’individu en mouvement. Toutefois, une fois passé ce premier stade, la motivation peut s’effriter du fait de l’irruption d’activités concurrentes ou de difficultés imprévues. Il faut alors trouver des ressources pour entretenir la motivation.

Deux grands types de motivation sont à distinguer, l’approche et l’évitement. Dans le premier cas, le ressort de l’action est de se rapprocher d’un but valorisé ... Dans le cas de l’évitement, il s’agit au contraire de s’éloigner ou de se tenir éloigné d’un but jugé de façon négative ... L’intérêt de l’opposition approche/évitement est de montrer que le fait de ne pas agir apparaît comme une conduite dûment motivée à part entière.

100 mots de l'éducation que sais-je ? PUF 2018 pp. 29-30

Musique

Transformation de la dissonance en harmonie et de la tension en résolution.

Mythe

La période du mythe couvre des millénaires de l’histoire de l’homme et nous avons pu en repérer différentes approches : 

-          Le mythe peut se comprendre comme un effort maladroit à résoudre des problèmes scientifiques de façon non scientifique,

-          Une deuxième approche donne la possibilité de percevoir le mythe tel qu’il est vécu par celui qui y croit. Alors le mythe structure la vie et l’on découvre qu’il n’est pas simplement une petite histoire pour combler un manque de connaissance scientifique, mais un geste d’inscription dans le réel, une parole qui organise le monde, qui, dans un sens, le crée, qui situe l’homme, sans quoi le monde ne serait pas viable.

-          Enfin l’approche de M. René GIRARD qui essaie d’interpréter le mythe en fonction d’un souvenir historique réel

Le mythe peut se comprendre comme un transformateur qui adapte l’énergie du sacré aux besoins de l’homme pour lui permettre de s’épanouir. A ce stade du mythe où l’homme s’approprie son inclusion dans ce monde de manière amalgamée, tout semble soudé : l’homme et le monde, la divinité et le terrestre. Nous aurions l’impression de faire face à un organisme vivant monocellulaire. On peut dire que l’on observe un début de dissociation de cette symbiose dans la marche de l'histoire, nous passons d’un seul ensemble dans ce monde du mythe au multiple avec la mythologie. Le mythe peut être perçu comme un geste simple d’installation dans le monde, indissociable du rite.