La période du mythe
couvre des millénaires de l’histoire de l’homme et nous avons pu en repérer
différentes approches :
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Le mythe peut se comprendre comme un
effort maladroit à résoudre des problèmes scientifiques de façon non
scientifique,
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Une deuxième approche donne la possibilité
de percevoir le mythe tel qu’il est vécu par celui qui y croit. Alors le mythe
structure la vie et l’on découvre qu’il n’est pas simplement une petite
histoire pour combler un manque de connaissance scientifique, mais un geste
d’inscription dans le réel, une parole qui organise le monde, qui, dans un sens,
le crée, qui situe l’homme, sans quoi le monde ne serait pas viable.
- Enfin l’approche de M. René GIRARD qui essaie d’interpréter le mythe en fonction d’un souvenir historique réel
Le mythe peut se
comprendre comme un transformateur qui adapte l’énergie du sacré aux besoins de
l’homme pour lui permettre de s’épanouir. A ce stade du mythe où l’homme
s’approprie son inclusion dans ce monde de manière amalgamée, tout semble
soudé : l’homme et le monde, la divinité et le terrestre. Nous aurions
l’impression de faire face à un organisme vivant monocellulaire. On peut dire que l’on observe un début de dissociation de cette symbiose dans la marche de l'histoire, nous passons d’un seul ensemble dans ce monde du mythe au multiple avec la mythologie. Le mythe peut être perçu
comme un geste simple d’installation dans le monde, indissociable du rite.